Identifier et satisfaire ses besoins, c’est top ! Et après ? 

Dans les suivis thérapeutiques, nous explorons notamment ensemble tes qualités, tes valeurs et tes besoins.

Une fois ceux-ci identifiés, tu as l’espace de créer des stratégies pour les combler.

Comment ?

Soit en formulant des demandes à ton entourage sur base des principes de la communication non violente, soit en pratiquant des activités qui y répondent ou encore en allant chercher cette puissante ressource en toi. Tu deviens alors autonome et responsable de ton bien-être.

Par exemple, j’ai mis en évidence qu’un de mes besoins les plus récurrents est celui d’attention. En découvrant ainsi l’origine de ma tristesse, je pouvais téléphoner à une amie et lui demander si elle était disponible pour passer un moment ensemble. Ca te semble évident ? J’écrirai au sujet des jeux émotionnels dans un autre article.

Encore mieux, je pouvais annoncer la couleur : « Je ressens que j’ai besoin d’attention. Est-ce que tu serais d’accord pour que nous nous voyions une heure ce soir ? »

Une avancée de géant pour moi ! Admettre et communiquer mon besoin. Waouw ! Encore mieux, j’ai constaté qu’en assumant mes ressentis, en exprimant des demandes claires, je recevais un accueil très bienveillant. 

Néanmoins, allons un peu plus en profondeur… En comblant mon besoin de cette manière, je reste tributaire de l’extérieur : en l’occurrence d’un de mes amis. Cela pourrait être aussi de Netflix si tu choisis de regarder une série ou du site de rencontre que tu fréquentes ou encore de ton verre de vin ou de ta cigarette.

La transcendance du besoin, selon moi, c’est dépasser les stratégies thérapeutiques et trouver la ressource au plus profond de nous. Au cœur de l’esprit, là où se trouve La Source. Il y a le vide que nous essayons de combler par des compensations et il y a le tout qui emplit ce vide et bien plus encore.

C’est très conceptuel tout ça, hein ? Alors, je vais t’expliquer ce qui fonctionne pour moi. Quand je ressens que j’ai besoin d’attention, j’en prends conscience sur le moment. J’ai l’espace pour choisir de l’ignorer, de reporter ma décision ou de me porter cette attention en prévoyant un moment de méditation, de plaisir, de détente ou une randonnée seule. Cette attention tant convoitée, je me la porte/l’apporte par un entraînement de l’esprit progressif qui vise à observer ce qui se passe en moi.

Quand j’observe, en marchant ou en méditant, je prends du recul vis-à-vis de mon besoin. J’expérimente que je ne suis pas mon besoin. Nous ne sommes ni nos besoins, ni nos émotions.

En rando, seule en nature, je parle tout haut, à moi-même. Comme dans un jeu de rôles en quelque sorte parce que je me réponds. Les émotions que je n’ai pas été en mesure d’accueillir dans le rythme de mon quotidien me traversent et je me sens littéralement libérée, déchargée. Après cette phase, je contemple ce qui m’entoure, parfois je prends conscience de chacun de mes pas et des sensations dans mon corps ou des stimulations de mes 5 sens. Je me laisse guider par mes envies ou mon intuition.

Aujourd’hui, je sais que grâce à cette méthode, je suis bien plus autonome dans la façon de satisfaire mon besoin d’attention. Et ça change tout ! Non, pas tout parce que j’irai encore passer de belles soirées de complicité avec chacun de mes amis.

Et toi, comment pourrais-tu descendre pour trouver cette ressource en toi ?