Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver face à une multitude de choix et de vous sentir totalement perdu.e, incapable de prendre une décision ?

Si oui, vous n’êtes pas seul.e. Ce phénomène, souvent appelé brouillard mental, est le résultat direct d’une surcharge de choix. Dans un monde où les options semblent infinies, il est important de comprendre pourquoi trop de possibilités peuvent nous nuire et comment y remédier.

Quand l’abondance devient une source d’épuisement

Aujourd’hui, nous sommes constamment entourés de multiples options. Que ce soit pour choisir ce que l’on va manger, ce que l’on va regarder à la télé, ce que l’on va acheter en ligne, décider de notre formation, de notre carrière, de la destination et du mode des vacances, … : les possibilités sont infinies.

Cela peut sembler être une bénédiction — après tout, qui ne voudrait pas avoir le choix ? Mais en réalité, cette surabondance peut rapidement devenir une malédiction.

Avoir un vaste éventail d’options à notre disposition peut être source de stress et d’épuisement. Chaque option exige une réflexion, une analyse des avantages et inconvénients, une anticipation des conséquences et la comparaison des options.

La charge cognitive : un système limité 🧠

Bien que nous puissions traiter une quantité impressionnante d’informations, notre mémoire de travail (qui gère les informations temporaires et nous aide à prendre des décisions) a ses limites.

Lorsque nous sommes confrontés à trop d’options, cette mémoire de travail est surchargée et incapable de traiter efficacement toutes les informations disponibles.

C’est là que le brouillard mental s’installe et que décider de l’heure du rendez-vous chez le mécanicien représente un effort similaire à un trek en montagne !

La fatigue décisionnelle est une autre conséquence de la surcharge cognitive. C’est un état dans lequel le cerveau, après avoir pris plusieurs décisions, commence à perdre en efficacité. Cela peut se manifester par une prise de décision impulsive ou par une incapacité à choisir qui mène à la procrastination.

En effet, le cerveau se retrouve alors dans un état de paralysie de l’analyse qui est souvent le résultat de la peur de faire le mauvais choix.

Cette procrastination peut engendrer un cercle vicieux, où plus on attend pour décider, plus la pression monte, rendant la prise de décision encore plus difficile.

Une multitude de choix = moins de satisfaction

Même après avoir pris une décision, le cerveau peut continuer à ruminer sur les autres options, se demandant si l’une d’elles n’aurait pas été meilleure. Ce processus découle sur une sensation désagréable ou même douloureuse de regret.

Plus il y a d’options que nous n’avons pas choisies, plus nous sommes susceptibles de le ressentir et de nous conduire à une insatisfaction globale.

Moins, c’est plus : stratégies pour allumer nos feux anti-brouillard 

Comprendre ces processus psychologiques et cérébraux est la première étape pour mieux gérer le brouillard mental.

Voici quelques stratégies pour y parvenir :

• Limiter le nombre d’options : Si possible, vous pouvez réduire délibérément le nombre de choix auxquels vous faites face. Par exemple, au lieu de parcourir des dizaines de pages de produits en ligne, limitez-vous à quelques options prédéfinies. 
• Fixer des critères précis : Avant de faire face à une multitude de choix, vous pouvez définir, par écrit, ce que vous cherchez. Quels sont vos critères non négociables ? Quelles sont vos priorités ? En fixant des limites, vous aurez une base bien établie pour réduire le nombre d’options à considérer et rendre le processus de décision plus gérable.
• Accepter l’imperfection : Rappelez-vous que chaque décision ne doit pas être parfaite. Il n’existe pas de choix idéal, seulement des options différentes qui peuvent toutes mener à des résultats positifs. Dites-vous : « Mieux vaut que ce soit fait que parfait ! » et soulagez-vous d’une grande pression.
• Priorisation des valeurs : Lors de décisions importantes, se concentrer sur ses valeurs personnelles et ses objectifs à long terme peut aider à simplifier le processus. Là encore, je vous encourage à lister vos valeurs et vos objectifs par écrit (voir mon article https://delaconsciencealaliberte.com/tes-besoins-qualites-et-valeurs-pour-une-vision-plus-consciente-de-toi-meme/). Eliminer les options qui ne sont pas alignées avec vos valeurs rend la décision plus évidente.
• Prendre des pauses : Ca paraît si évident… et qui le met réellement en pratique ? Lorsque nous sommes confrontés à des choix importants, prendre du recul, tout arrêter l’espace de quelques heures ou de quelques jours est salvateur. Cela permet au cerveau de récupérer, à la perception de s’affiner et retourner vers la prise de décision avec une perspective plus claire.
• Utiliser l’écrit : Prenez des notes que ce soit pour indiquer vos critères, vos valeurs, vos besoins, vos idées, … Notre mental peut nous jouer des tour. Si vous lister vos critères ou vos valeurs dans votre tête, lorsque vous serez face à une situation où vous souhaitez faire appel à ces références, il se peut que vous « négociiez » inconsciemment avec vous-même et modifiiez les termes. Le résultat sera de vous priver d’un excellent outil ET d’ajouter une couche de brouillard.

La simplicité, clé du Bonheur

Le mieux est l’ennemi du bien.

La prochaine fois que vous vous trouvez face à une multitude de choix, rappelez-vous : il n’y a pas de mauvaise décision, seulement des chemins différents à explorer.

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