On ne naît pas en sachant qui l’on est.
À la naissance, nous sommes des êtres de sensation.
On ne connaît ni notre nom, ni nos goûts, ni nos pensées.
Mais on ressent tout : la faim, la peur, la douceur, la joie, le froid, le manque, la présence.

Et c’est à travers ces ressentis que notre monde intérieur commence à se construire.
Ce vécu sensoriel et émotionnel précoce joue un rôle central dans la formation de notre personnalité, de notre système nerveux et de notre rapport au monde.

Quand être soi devient un risque

En tant qu’enfant, nous avons tous un besoin fondamental : être aimé et en lien.
Mais si notre sensibilité dérange — trop bruyant, trop lent, trop rêveur —, on apprend à s’adapter, à taire certaines parts de soi.

Ce processus d’adaptation peut créer ce qu’on appelle une tension traumatique : un choix inconscient entre rester soi-même ou préserver la relation.
Et l’enfant choisit toujours la relation. Par survie.

Ce que nous avons mis de côté pour être accepté.e peut, à l’âge adulte, se manifester par un sentiment de vide, un mal-être diffus, un manque de clarté identitaire.

Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de revenir à soi.
De libérer ce qui a été bloqué, et de retrouver son authenticité sans perdre les liens qui comptent.

Le rôle du système nerveux dans nos réactions

Ce qu’on appelle souvent “notre personnalité” est parfois le reflet d’un système nerveux en mode survie.
Tu dis peut-être de toi :
— “Je suis méfiant.e.”
— “Je suis colérique.”
— “Je suis trop gentil.le.”
— “Je suis hyper indépendant.e.”
— “Je ne ressens rien.”

Mais si ces traits étaient en réalité des mécanismes de défense ?
Des stratégies inconscientes, mises en place très tôt pour faire face à un environnement insécurisant ?

Ce qui t’a protégé hier peut aujourd’hui te freiner.
La bonne nouvelle, c’est que ton système nerveux peut aussi apprendre la sécurité.
Et quand il se détend, ta vraie nature peut enfin s’exprimer.

L’impact des traumas précoces sur la santé mentale et physique

Les expériences vécues dans l’enfance — notamment les abus, négligences, absences émotionnelles ou sur-adaptations répétées — laissent des traces profondes.

Et ce n’est pas seulement psychologique :
le corps garde la mémoire de ce qu’on a vécu.

🔬 De nombreuses études le confirment :

• En 2025, une étude de l’Université de Birmingham menée sur plus de 200 000 personnes a montré que les adultes ayant connu des violences ou négligences précoces avaient un risque accru de développer des maladies auto-immunes (lupus, polyarthrite, psoriasis…).

• L’ACE Study (États-Unis) a démontré que plusieurs traumas dans l’enfance peuvent doubler le risque de développer des maladies inflammatoires chroniques.

Plutôt que de se demander uniquement “Comment supprimer les symptômes ?”, on peut aussi écouter ce que le corps cherche à exprimer.
Parfois, il crie ce que nous n’avons pas pu dire.

Ce qui s’est imprimé peut être revisité

Ce que tu ressens aujourd’hui peut venir de plus loin que tu ne crois.
Même avant ta naissance, ton système nerveux s’est imprégné de l’environnement intra-utérin :
l’état émotionnel de ta mère, les tensions, les espoirs, les silences.

Ce n’est pas une malédiction. C’est une clé de compréhension.
Une invitation à explorer ton histoire corporelle et émotionnelle, et à retisser un lien de sécurité là où quelque chose s’est figé.

De quoi avons-nous manqué pour pouvoir nous développer librement ?

Selon le psychologue canadien Dr Gordon Neufeld, quatre besoins fondamentaux permettent à un être humain de grandir intérieurement :

1. 🌱 Un attachement sûr : être aimé tel qu’on est, sans condition.

2. 🛑 Un repos psychologique : un espace où l’on peut cesser de se suradapter.

3. 🔄 La liberté d’agir à partir de soi : ressentir, penser, créer sans être contrôlé.

4. 💧 Des larmes constructives : pleurer ce qu’on ne peut changer, pour transformer.

Même adulte, il est possible de combler ces besoins.
Tu ne peux pas changer ton passé, mais tu peux créer les conditions d’une vraie maturation.

Se libérer avec l’accompagnement thérapeutique

En thérapie — notamment par l’hypnose, les approches corporelles ou émotionnelles —, il est possible de :

• apaiser le système nerveux,

• restaurer un sentiment de sécurité intérieure,

• libérer les empreintes du passé,

• et retrouver l’accès à ton élan vital, à ta capacité d’aimer, de ressentir, de créer.

Tu n’es pas condamné.e à rejouer ce que tu as reçu.
Tu peux réécrire ton histoire — avec ton corps, ton souffle, et ta pleine présence.

🌿 Pour aller plus loin

Si ce que tu viens de lire résonne en toi, sache que tu n’es pas seul.e.
Chaque mois (et pas plus), j’envoie une newsletter avec des contenus sensibles, utiles et éclairants :
✨ des pistes concrètes pour mieux se comprendre,
✨ des clés pour libérer ce qui freine,
✨ des ressources autour du stress, du système nerveux, des émotions et de la relation à soi.

💌 Pour t’inscrire, il suffit de laisser ton adresse ici :
👉 [contact]

Tu pourras te désinscrire à tout moment, bien sûr.